Cette rue a été ouverte en 1867 entre l'avenue du Maine et la rue Bénard, et, en 1876, entre cette rue et celle du Moulin-Vert. La section comprise entre la rue du Moulin-Vert et le boulevard Brune faisait partie du Chemin des Plantes, nom du à sa situation champetre. Indiqué en 1730, on l'appela, en 1804, chemin de la Croix-du-Gors ou du Gars.
N° 64 : Couvent des Dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne, dit couvent du Saint-Sacrement. Il a été construit par le père d'une de ses prieures, un ancien zouave pontifical qui l'a légué pour qu'y soit installée une fondation charitable.
N°66 : Hopital et asile Notre-Dame de Bon-Secours desservi par des religieuses augustines hospitalières de l'Hotel-Dieu. D'après la tradition, cette congrégation serait contemporaine de Saint-Landry, vingt-huitième éveque de Paris; ses plus anciens statuts connus sont de 1217. En 1873, le curé de Saint-Pierre de Montrouge fonda dans le passage Rimbaut un asile pour quinze vieillards qui fut transféré, en 1878, dans la rue des Plantes. Devenu hopital sa première pierre fut posée, par Mgr Richard, le 27 mars de cette année. En 1887, devenu archeveque de Paris, il y fit venir quelques augustines hospitalières de l'Hotel-Dieu en remplacement des Soeurs de Saint-Marie.
Lorsque les religieuses hospitalières de l'Hotel-Dieu furent expulsées en 1908, de l'hopital de la Cité, elles vinrent se réfugier ici près de leurs compagnes. Dès lors cette maison ne cessa de se développer; une maternité y fut annexée en 1910, elle fut reconnue d'uyilité publique en 1923 et on y adjoignit, en 1924 une école d'infirmières qui brula en 1932. Reconstruite peu après elle fut inaugurée, en 1934, par le cardinal Verdier et le ministre de la Santé publique. Les Augustines hospitalières de l'Hotel-Dieu ont ici leur maison mère et leur noviciat.
L'ancien chemin des Plantes ou rue du Chemin des Plantes reçut par un arrêté du 1er février 1877 son nom actuel, étant donné sa "situation champêtre".